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—
Mais si ! Un baiser, ce n’est rien du tout ! Je vais le
faire, puisque c’est ce que vous voulez ! capitula Hirofumi.
Hideki eut alors un sourire narquois et leva trois doigts
de la main droite.
—
Alors vas-y ! On te donne un compte à rebours !
Hirofumi se rapprocha de Minako, les jambes
flageolantes. Il posa les mains sur ses épaules, se pencha vers
elle puis, les yeux fermés, colla ses lèvres aux siennes devant
tous leurs camarades.
À cet instant, les flashs se mirent à crépiter dans la salle :
ils avaient tous sorti leurs téléphones afin d’immortaliser la
scène.
Sous la clameur des élèves, Minako lança un regard
furieux à Hirofumi et lui décocha une violente claque. Le
garçon poussa un cri de douleur et, les yeux larmoyants, porta
la main à sa joue rouge et gonflée.
—
Tu t’y es pris comme un manche ! C’était carrément
dégueu ! fit-elle en prenant la porte.
Une tempête de rires s’éleva dans la salle et Hirofumi,
prêt à fondre en larmes, s’exclama :
—
Pourquoi c’était à moi de l’embrasser ?
—
Dément ! Trop fort, ce jeu du roi ! Le divertissement
parfait pour pimenter l’ambiance. Ça faisait une éternité que
je n’avais pas autant ri. Pourvu qu’on reçoive un autre message
demain… Je sais, on devrait organiser une fête et faire une
partie tous ensemble !
Tandis qu’il observait du coin de l’œil Hideki, dont
l’excitation ne faiblissait pas, Nobuaki murmura :
—
Ils se sont vraiment embrassés devant tout le monde…
—
Oui, quand Hideki s’y met, personne ne peut
l’arrêter ! approuva Naoya comme s’il se parlait à lui-même.
—
C’est vrai, et si le roi envoie encore un message