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—
Tu m’en diras tant ! Bon, elles sont parties.
—
Merci pour votre aide, Madame…
—
Tu peux me dire ce qui s’est passé ?
—
Rien. Joanne cherchait encore la bagarre, c’est tout.
M
me
Lesser haussa un sourcil.
Nita lui adressa un sourire gêné. La dame était perspicace.
—
Bon, d’accord… je l’ai peut-être un peu provoquée.
—
Écoute, je sais que c’est difficile de résister à la tentation.
Moi aussi, j’ai toujours eu du mal à garder mon sang-froid
quand on me provoquait. Mais même si on a toutes les raisons
de se défendre, une mêlée générale peut mal tourner, tu sais…
Même si c’est plus facile à dire qu’à faire, il faut rester calme et
ne pas s’abaisser à leur niveau.
Elle jeta un regard désabusé au livre que tenait Nita.
—
Tu n’empruntes que cet ouvrage, ou bien est-ce que je
dois te faire livrer à domicile l’intégralité du rayon ?
—
Juste celui-là, merci. Quand j’en prends trop, mon père
me force à les rapporter.
M
me
Lesser poussa un soupir rêveur.
—
Lire un seul livre, c’est comme ne croquer qu’une seule
chips, fit-elle remarquer d’un air docte. Peu importe, tu n’auras
qu’à revenir lundi. Les bouquins, ici, ce n’est pas ça qui manque.
Donne, je vais l’enregistrer.
Une fois sur le palier, Nita palpa brusquement ses poches.
—
J’ai oublié ma carte !
—
Je la tamponnerai quand tu repasseras. Je te fais confiance.
—
Merci…
—
C’est le moins que je puisse faire. Sois prudente en
rentrant, et bonne lecture !
—
Comptez sur moi !
