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les attendait à l’étage. À commencer par la composition de leur
comité d’accueil…
La nacelle débuta son ascension, accompagnée d’un léger
cliquètement de rouages et du grincement de la chaîne. La
soudaineté de cette montée, qui ne manquait jamais de sur
prendre un peu Charlotte, prit son compagnon complètement
au dépourvu. Déséquilibrée par le mouvement de panique de
son occupant, la nacelle décrivit un large cercle au-dessus du lac.
—Du calme ! le tança Charlotte, qui le força à se replacer
au centre de la corbeille vacillante. Reste tranquille, et tout se
passera bien.
—Désolé, marmonna le garçon en claquant des dents.
Son allure donnait le frisson à la jeune fille. Elle avait d’abord
attribué sa pâleur à la peur, mais à l’inspecter de plus près, elle
comprenait qu’il s’agissait là de sa carnation naturelle. Étrange,
ce teint de cendre… Elle maintint tant bien que mal son étreinte
sur lui afin d’éviter un accident, mais se mit à réfléchir à toute
vitesse : et si cette lividité était le symptôme d’une maladie, peut-
être contagieuse ?
Lorsque le plafond de la petite cabine franchit enfin le niveau du
quai, les rouages ralentirent leur course, interrompant sa réflexion.
Trois paires de bottes les attendaient, plantées sur la plateforme.
La première, brune, à la semelle épaisse et à la tige haute jusqu’au
genou, était constellée de brûlures. Seules les pointes luisantes de la
deuxième, noire également mais parfaitement lustrée et d’une coupe
plus fine, se dévoilaient aux regards. La vue de la troisième arracha
quant à elle un grognement à la jeune fille. D’un marron fané
par l’usage, elle s’ornait d’un assemblage de lanières et de boucles
destinées à maintenir en place une série de lames. Les souliers furent
vite rejoints par le visage souriant de leur propriétaire, qui mit un
genou en terre pour inspecter le contenu de la nacelle.
Jack, vêtu de son habituel pantalon de cuir, sa double ceinture
lestée de pistolets nouée bas sur les hanches, fixait sur les nouveaux