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—Oh…par Athéna, ne me dites pas qu’il est mort ? s’exclama
Charlotte en portant la main à sa bouche.
Vite agenouillé à côté de la silhouette prostrée, Birch posa la
tête sur sa poitrine.
— Je n’entends pas son cœur, mais…
Le garçon geignit à voix basse. Birch se redressa brusquement,
le front plissé par la perplexité. Charlotte, elle, soupira de
soulagement :
—Ouf ! Mais que s’est-il passé ? C’est Moïse qui lui a fait peur ?
— En voilà une idée absurde ! protesta le rétameur.
À l’énoncé de son nom, la chauve-souris rabroua Charlotte du
regard, comme offusquée d’être mise en cause.
Charlotte ignora l’animal et son maître : la plupart des gens
trouvaient les chauves-souris plus qu’inquiétantes, mais jamais
le rétameur n’accepterait de le reconnaître. Si d’aventure elle lui
répondait, elle ne ferait que relancer leur débat sans fin sur la peur
et la rationalité.
Jack rengaina son poignard sur le côté de sa botte.
— Sacré phénomène que tu nous as ramené, dis-moi ! jeta-t-il
à sa camarade. Je préfère de loin notre bonne vieille chauve-souris.
Sa remarque lui valut un bon coup de coude dans les côtes.
—Aïe ! chuchota-t-il en se frottant le flanc. Il va me falloir un
baiser pour apaiser mon égo blessé.
—Tu peux te brosser : te blesser, c’était bien le but ! rétorqua
Charlotte à voix basse.
—C’est moi qui vais devoir t’embrasser pour redorer mon
blason, alors ?
La jeune fille s’écarta d’un bond en riant :
— Essaie un peu voir… le défia-t-elle.
— Jack, par ici ! les interrompit Ash, penché, un peu plus loin,
sur leur mystérieux visiteur toujours inconscient. Portez le gamin
à l’intérieur, Birch et toi. Et trouve Meg. À eux deux, ils devraient
pouvoir y voir plus clair.